18 mars 2007

Convergence … d’acteurs ?

Les services sur IP, les usages en ligne sur Internet, le téléphone fixe avec le mobile, … tout ceci converge.
Vers quoi, vers, où ? Surtout avec qui ?
Même s’il s’agit d’un hype mélangeant usage, service, et technologie, cette convergence fait référence à une réalité certaine.
On pourrait finir par ne plus distinguer l’outil « jouant » le contenu, l’objet nécessaire au traitement, les infrastructures transportant les flux, voir le prix de l’usage.
C’est une approche d’acteurs dominants. Ce sont les seuls ayant les moyens d’intégrer une convergence globale.


Quelques exemples de convergence :

  • D’un point de vue service, le multiplay sur IP/ADSL est le plus parlant : toujours plus de service sur le même accès permet de garder une longueur d’avance, de verrouiller les clients, de contrôler la baisse de la valeur, le tout sans changer les fondamentaux du modèle économique structuré autour du dégroupage. Dans les services, on ajoute à Internet la voix (sur IP), le mobile wifi en voip, la télé, la vidéo à la demande, l’enregistrement tv, l’alarme, la vidéosurveillance, …
  • Du coté des acteurs, les grands tentent de regrouper autour du média Internet : portail, contenu, messagerie instantanée, voix, voire une suite logicielle. Autour de l’objet mobile player se regroupe, téléphonie, lecteur MP3 & video, achat de contenus en ligne, consommation à la demande, prise de photo & vidéo, et finalement TV (cf. projets DVB-H et équivalant).


Le facteur de résistance à la convergence provient de la multiplication des acteurs, en général très focalisés dans leur phase de démarrage. Ainsi chaque service est rendu par un seul fournisseur, brisant l’unité d’ensemble. Le degré de convergence est inversement proportionnel au nombre d’acteurs.
D’un autre coté, les dominants perdent de la pertinence en voulant trop en faire. Mais ils ont la maitrise d’un grand nombre de services unitaires. La convergence est alors le moyen de recréer le différenciant et de les distinguer de leurs challengers en augmentant la barrière à l’entrée.


Parions sur un avenir avec un nombre raisonnable d’acteurs, quelques dominants globaux et quelques gros challengers nationaux ou continentaux, ayant chacun son bundle d’offres convergentes.

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