25 mars 2007

Convergence mature : fixe-mobile

Là encore, de quoi parlons nous ?

Certains laissent croire qu’il suffit d’avoir un combiné bi-modes GSM(&+)-WiFi pour faire de la convergence ; alors qu’on se doit de scinder les usages convergents.

Il en ressort trois typologies primaires :

  • Appel sortant : l’idée est de profiter de son forfait fixe Box/ADSL (en général illimité sauf vers les mobiles et pays exotiques) lorsqu’on est chez soi tout en utilisant son combiné mobile. Le vrai bénéfice est de ne pas avoir à penser à prendre son DECT … et à sélectionner le WiFi sur son mobile lorsque l’activation est manuelle (ce qui devrait disparaître). Encore faut-il disposer d’un mobile supportant le WiFi … Attention à bien gérer son optimisation de forfait puisque l’appel d’un mobile peut couter plus cher via le forfait ADSL que via son mobile ! On est encore assez loin de l’intégration intelligente des forfaits ; sachant qu’FT est en position de le faire.
  • Appels entrant : là on gagne vraiment à l’usage en n’ayant plus qu’un seul numéro pour être appeler, même via sa ligne fixe ADSL. Mais il s’agit d’un numéro mobile tarifé comme il se doit à l’appelant. Le vrai gagnant est l’opérateur ! C’est probablement pourquoi FT a lancé aussi rapidement Unik (globalement une réussite innovante de leur techno centre remarquable)
  • Messagerie : il est urgent de ne disposer plus que d’une seule messagerie personnelle quelque soit de média d’appel. Là on trouve (enfin !) un vrai bénéfice utilisateur à l’usage. Encore faut-il aller jusqu’au bout avec l’intégration de l’indication de message et l’appel gratuit (dans le forfait) à partir du mobile. C’est tout de même complexe à mettre en œuvre pour les opérateurs alternatifs MVNO avec quelques coûts cachés aptes à en dissuader plus d’un.


J’attends aussi une convergence de flotte de mobile, pour la famille et l’entreprise, en particulier les TPE. Par exemple la gestion d’un forfait familial fixe-mobile avec uniquement un usage des combinés mobiles tout en gardant en plus un numéro familial plutôt que personnel.

Parions sur une généralisation de cette convergence fixe-mobile au sein des opérateurs majeurs à la fois sur le fixe et le mobile (en fait il n’y a que FT & SFT/9C).

18 mars 2007

Convergence … d’acteurs ?

Les services sur IP, les usages en ligne sur Internet, le téléphone fixe avec le mobile, … tout ceci converge.
Vers quoi, vers, où ? Surtout avec qui ?
Même s’il s’agit d’un hype mélangeant usage, service, et technologie, cette convergence fait référence à une réalité certaine.
On pourrait finir par ne plus distinguer l’outil « jouant » le contenu, l’objet nécessaire au traitement, les infrastructures transportant les flux, voir le prix de l’usage.
C’est une approche d’acteurs dominants. Ce sont les seuls ayant les moyens d’intégrer une convergence globale.


Quelques exemples de convergence :

  • D’un point de vue service, le multiplay sur IP/ADSL est le plus parlant : toujours plus de service sur le même accès permet de garder une longueur d’avance, de verrouiller les clients, de contrôler la baisse de la valeur, le tout sans changer les fondamentaux du modèle économique structuré autour du dégroupage. Dans les services, on ajoute à Internet la voix (sur IP), le mobile wifi en voip, la télé, la vidéo à la demande, l’enregistrement tv, l’alarme, la vidéosurveillance, …
  • Du coté des acteurs, les grands tentent de regrouper autour du média Internet : portail, contenu, messagerie instantanée, voix, voire une suite logicielle. Autour de l’objet mobile player se regroupe, téléphonie, lecteur MP3 & video, achat de contenus en ligne, consommation à la demande, prise de photo & vidéo, et finalement TV (cf. projets DVB-H et équivalant).


Le facteur de résistance à la convergence provient de la multiplication des acteurs, en général très focalisés dans leur phase de démarrage. Ainsi chaque service est rendu par un seul fournisseur, brisant l’unité d’ensemble. Le degré de convergence est inversement proportionnel au nombre d’acteurs.
D’un autre coté, les dominants perdent de la pertinence en voulant trop en faire. Mais ils ont la maitrise d’un grand nombre de services unitaires. La convergence est alors le moyen de recréer le différenciant et de les distinguer de leurs challengers en augmentant la barrière à l’entrée.


Parions sur un avenir avec un nombre raisonnable d’acteurs, quelques dominants globaux et quelques gros challengers nationaux ou continentaux, ayant chacun son bundle d’offres convergentes.

11 mars 2007

Ziki : Le (pseudo)wiki du buzz

Dans un de mes post précédent ("le boost du buzz") j’abordais une idée d’accompagner les personnes à se faire une notoriété sur le net. Finalement d’autres ont fait le même constat et ont lancé une activité très spécialisée. Voyez www.ziki.com qui reprend des services classiques comme la mise en relation et le blog mais surtout permet la promotion d’un contenu.

Ainsi on se retrouve dans un bandeau de pub sur Google/Yahoo!/MSN ; ou plutôt c’est le descriptif de la personne, son « ziki », qui est promu. Mon expérience rapide et récente (voir http://www.ziki.com/people/pfrancon) n’a démontrée l’efficacité que sur Google uniquement.

En terme économique, c’est du typiquement net-éco. Usage promotionnel gratuit pour les individus avec financement par Ziki des bandeaux publicitaires qui font d’une pierre deux coups : la promo de la personne mais aussi celle du site et donc du service Ziki. Puis viendra un service pro payant pour les entreprises. Mais là j’engage les concepteurs à améliorer le service rendu. En effet le ziki reste un peu light et ne sera pas souscrit en masse en l’état ; sauf peut-être par le marché des très petites entreprises comme c’est le cas pour les Pages Jaunes et leur offre de micro site web.

3 mars 2007

Triptyque typique

La traduction de la vision stratégique dans le monde hightech passe, au delà de la traditionnelle mise en marché, par un triptyque clé :

  • La rupture technologique ou déclancheur d'opportunité


  • L'évolution de produit et de positionnement rendu possible (enabled) par la précédente rupture technologique


  • Le changement d'organisation "portant" la mise en oeuvre opérationnelle de l'ensemble

Ces points sont bien trop souvent traités de façon dissociée, alors que le marketing est lui, traditionnellement piloté par le commerce.

En hightech, la rupture technologique est le point d'encrage de la création de valeur ... lorsqu'il est convenablement valorisé par l'offre jursqu'à la préparation à la mise en marché ; et s'il est porté par une organisation adaptée permettant de dérouler le plan opérationnel.



On peut prendre comme exemple l'arrivée du tout IP dans le monde de la monétique. Cette rupture technologique permet l'évolution des box multiplay pour prendre les flux monétiques (un des dernier qui résistait à IP !). L'associer à un positionnement d'opérateur pure player sur la cible commerçant pour obtenir une offre complète télécom. Puis, et ce n'est pas le plus simple, mettre en place l'organisation associée à la convergence des métiers autrefois dissociés d'opérateur télécom et de monéticien. On en reparlera ...